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Affichage des articles du septembre, 2019

Ma venue sur terre

Dans un matin vermeil, je me vois naître. Le soleil s’est précipité à se lever et briller Au-delà de mon village. Les choses et les êtres, Très contents, veulent bien fredonner sans criailler. Le coq s’est mis à chanter son cocorico mélodieux Du silence! J’entends la voix suave d’un rossignol. Heureux d’apparaître dans ce monde très prestigieux Je crie pour changer l’ambiance avant que le chat ne miaule. Des cris d’ [1] impundu retentissent de tous les coins de notre taudis C’est de la fiesta, on est venu chez nous avec des vivres et de l’ [2] urwarwa J’entends les uns dire: dansons, c’est du bonheur chez [3] Bōshírwa! De belles dames viennent féliciter ma mère, suis-je au paradis ? Au fond de ses entrailles, maman me donnait du lait sans cesse Très ému de voir sa belle image, je veux rester et vivre avec elle. Oh ! Je suis heureux de voir cette maison dont l’amour, toujours, me caresse. En me tenant dans ses bras, elle me montre son grand sourir

Je suis un enfant de la rue

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Vous me traumatisez Au lieu de m'apaiser. Vous me chassez et me battez Au lieu de m'accueillir et me dorloter. Vous crachez dans mes yeux Au lieu de me montrer vos cieux. Vous m'appelez un malappris ou un voleur Et vous oubliez que personne ne rit dans la douleur. Je flâne à pieds nus le long des avenues de Bujumbura Tout en quémandant cent francs d'acheter " [1] igitumbura" En me voyant, vous bougonnez car vous êtes pleins d’inimitiés Sans doute, vous n'avez pas dans vos cœurs un petit brin de pitié. Quand vous vous êtes bien rassasiés, Parce que vous vous êtes bien régalés, Vous oubliez même qu'un jour la terre pourra vous avaler. Vous m'appelez tous les noms bizarres Jusqu'à oublier comment est bizarre un cœur avare. Les dimanches, vous vous pavanez avec vos Bibles Et vous chantez Jésus-Christ avec un bon rythme. Dans les églises, vous y enseignez avec une bonne âme Vous y prêchez le secours des démunis et des mis