Mon enfant, écoute!
Je voulais toujours
rire sans arrêt
Mais maintenant je préfère vivre dans la
forêt
Où je dialoguerai avec la faune et la flore
Car je ne veux qu’une vie indolore.
Mon enfant, ne
pense pas que je suis cet homme étourdi
Qui a toujours
l’air abasourdi
Et qui danse
au rythme d’une mélodie
Conditionnée
par les douleurs et maladies.
Je suis plutôt cet homme curieux
Qui contemple et analyse ce monde sans
être furieux.
Je suis cet homme éducateur et
sensibilisateur
De la bienséance, de l’humilité et de la
simplicité provenant du créateur.
Mon enfant, c’est honteux de se croire
plus catholique que le pape
Alors qu’en matière du catholicisme, on
est encore une pupe.
C’est honteux de se croire plus
protestant que Luther
Alors qu’on a la langue de vipère.
C’est honteux de se croire plus
intelligent que Dieu
Alors qu’on pense et réfléchit comme un
enfant endormi dans son pieu.
C’est honteux de se croire plus
philosophe que Socrate
Alors qu’on est encore un primate.
C’est honteux de se croire très bien
connu
Alors qu’on est très méconnu.
Mon enfant, personne n’est ange ni saint
devant l’argent.
En sa présence chacun doit avoir l’air
intelligent.
On doit apprendre l’art d’escroquerie
Sans avoir peur d’épargner la moquerie.
Celui qui était diligent
Devient négligent.
Celui qui était fiable
Devient diable.
Celui qui était adorable
Devient exécrable.
Celui qui était sensibilisateur de la vérité
Devient créateur de l’absurdité.
Celui qui enseignait la fraternité et
l’amitié
Devient semeur d’aversion et d’inimitié.
Celui qui prêchait le partage égal
Devient souteneur du partage inégal.
Celui qui voulait que tout se passe au
su et au vu de tout un chacun
Veut que ça se passe en cachette sans
que ça soit su par aucun.
Alors pourquoi on est comme ça ?
Est-ce par inverse ou par
vice-versa ?
Je doute qu’on ait été créé de la sorte
Ou si c’est le monde qui nous
déconforte.
Mon enfant, si
je te truque
Sache que je
ne veux pas que tu saches mon truc.
Pourtant, ce
que je fais n’est que m’estamper
Car une fois
mon truc découvert, je ne pourrai pas m’escamper.
Moi, je n’accuse pas le monde d’être
mauvais
Mais n’importe où je vais
J’affirme que le monde est rendu vil
Par ses habitants, un militaire et un
civil.
Mon enfant, dire la vérité
C’est ce qui poussera chacun à te devoir
la charité
Parce que mentir
C’est se vêtir
D’une peau de mauvaise senteur
Qui poussera tout un chacun à t’appeler
menteur.
La seule magie du mensonge
C’est qu’à la fin du songe
La réalité finit par éclater
Et la honte ne cesse pas de se dilater.
Mon enfant, pour les uns, l’argent ne
fait pas le bonheur
Car il est la source du malheur
Pour les autres, avec l’argent, on peut
accepter de mentir pour l’éternité
Pourtant le mensonge rompt la fraternité.
Mon enfant, agir avant de réagir
C’est ce qui pourra t’assagir.
Ce poème est un petit conseil
Pour que tu saches le bien et que tu t’éveille
Avant que tu fasses un pas vers la
tombe.
_Boshirwa Melchisédeck
Boshir Melcky, Poète Burundais
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